De quoi la syllogomanie est-il le nom ?

C’est une pathologie très envahissante à tous les sens du terme : la syllogomanie. Comprendre un trouble obsessionnel qui pousse à accumuler des choses en grand nombre, sans pouvoir se contrôler. Quels sont les symptômes de ce trouble psychique et comment en venir à bout ?

Définition de la Syllogomanie

Syllogomanie. Ou thésaurisation pathologique. Autrement dit, l’accumulation excessive et compulsive d’objets en tout genre. La personne atteinte de syllogomanie, d’après sa définition médicale, amasse ces objets qui n’ont, la plupart du temps, pas de valeur marchande. Elle ne peut pas jeter, ne peut pas envisager de laisser ces objets pour quelque raison que ce soit.

Progressivement, l’espace de vie et l’espace de travail s’en voit réduit de manière drastique, la place existante étant dédiée à stocker les objets achetés ou récupérés. Le rangement est souvent inexistant ou très anarchique. Dans les troubles le plus poussés, il peut arriver que des pièces de vie soient inaccessibles, car remplies de toutes parts.

 

La syllogomanie, une pathologie d’accumulation excessive

 

Qu’est-ce qu’on accumule ? Cela peut concerner tous les types d’objets. Cependant, on constate que des catégories reviennent particulièrement, comme les journaux, les magazines, les tracts ou catalogues publicitaires, les courriers, les paperasses, etc. On parle aussi de vêtements, de petit électroménager qu’on a récupéré comme ça, sous prétexte de le réparer, de la vaisselle, des livres, etc.

Le désordre, l’anarchie, règnent très vite dans l’espace de vie, ce qui provoque chez la personne souffrant de ces troubles un sentiment de culpabilité et puis de honte. Ces individus ne laissent personne entrer dans cet espace tant la honte est forte.

 

Quels symptômes sont repérables ?

Les personnes atteintes de ce trouble mental accumulent des objets en tous genres donc, ont beaucoup de mal (voire une impossibilité) à s’en séparer, car elles ressentent un besoin irrépressible de tout garder. On encombre de plus en plus l’espace et ayant un système de rangement assez anarchique. Attention, car les malades mélangent souvent des courriers très importants avec des détritus et ne s’y retrouvent plus forcément.

Plus on conserve de choses, plus on va loin dans la pathologie, plus c’est difficile d’en revenir et la détresse psychologique peut s’installer. Le comportement social est difficile. On a par exemple du mal à évoluer sereinement dans son travail, quel qu’il soit.

 

Y a-t-il des conséquences ?

 

Déjà, certains troubles de l’hygiène peuvent être constatés dans les espaces de vie ou de travail de personnes atteintes par cette pathologie. Car plus les espaces “envahis” par les objets conservés sont pleins, plus il est difficile d’y faire du nettoyage et la situation peut vite dégénérer.

Mais ce n’est pas la seule conséquence. Un éloignement des autres personnes, des difficultés à s’entretenir et à entretenir sa maison très encombrée, une qualité de vie qui se dégrade peu à peu. Ces caractéristiques-là représentent autant de facteurs favorables au développement de dépressions.

 

Quelles sont les causes de la pathologie ?

 

A savoir qu’il existe plusieurs degrés et formes de la pathologie, qui ne s’expliquent pas toute de la même manière.

La syllogomanie est un trouble psychique assez étudiée. Dans la famille de divers patients, on constate des troubles obsessionnels compulsifs, des antécédents de dépression chronique ou sévère.

Les personnes qui basculent dans ce trouble sont au départ, simplement considérées comme perfectionnistes, ayant des attachements sentimentaux forts avec les objets, des gens qui ont du mal à se positionner dans leur vie. Il n’est en aucun fait mention dans les études de personnes au préalable malades. Si vous connaissez des personnes touchées par cette pathologie vous pouvez consulter le site syllogomanie.fr pour plus amples informations.

Dans certains cas, les personnes souffrant de syllogomanie savent que leur logement est rempli d’objets accumulés, connaissent la situation, en ont honte, ce qui peut impacter leurs troubles mentaux, mais ils ne peuvent pas inverser la situation d’eux-mêmes. D’autres personnes sont atteintes en parallèle d’un autre trouble, comme une démence ou un comportement dépendant et autodestructeur.

 

Y a-t-il un traitement qui existe pour guérir de la syllogomanie ?

La syllogomanie étant considérée comme un trouble mental, la prise en charge de ces cas est souvent discutée. L’objectif d’une intervention est de rendre la vie de la personne moins terrible, ne pas l’obliger à quitter son logement, lui apporter de l’aide. Que faire ? Il ne s’agit pas que de faire un tri et de jeter des objets, même si cette étape est indispensable. Il s’agit de mettre en place un véritable suivi.

Pour cela, on a à la fois recours à des techniques cognitives et comportementales et à des médicaments. Cette prise en charge n’est pas efficace du jour pour le lendemain, cela peut prendre beaucoup de temps et il ne doit pas y avoir trop de temps morts dans le suivi.