Les maladies respiratoires sont une pénible réalité pour les 340 millions d’individus qui en souffrent à travers le monde. Parmi celles-ci, l’asthme est responsable de considérables tracas et problèmes de santé pour ceux qui en sont atteints.
Ce mardi, l’Inserm a annoncé la mise en discussion d’essais cliniques portant sur un vaccin susceptible de soulager 2 millions de personnes en France atteintes d’asthme allergique. La nouvelle est importante car elle marque peut-être un tournant décisif dans les traitements des maladies respiratoires et offre un espoir aux nombreuses victimes.
Un type d’asthme provoqué par des allergènes
L’asthme allergique désigne un type d’asthme qui se manifeste suite à l’exposition à des allergènes souvent mis en cause dans cette maladie : les acariens. Il peut se produire dès un jeune âge ou plus tard dans la vie, et représente 50% des cas d’asthme puisqu’il touche également 4 millions de Français.
Une recherche douée d’espoir
L’Inserm, le CNRD et l’université Toulouse III Paul Sabatier travaillent depuis sept ans au développement d’un vaccin prometteur. Les tests effectués sur des souris ont montré des résultats très concluants et ouvrent la voie à des essais cliniques chez l’homme.
- L’objectif est de neutraliser les protéines immunitaires clés
- Et d’aller bloquer les deux cytokines qui sont à l’origine des réactions inflammatoires
Des scientifiques toulousains à la pointe de la recherche
Les études menées par des scientifiques de l’université Paul-Sabatier, à Toulouse, de l’Inserm Paris et du CNRS pour mettre en place un tel vaccin ont permis de constater une réponse positive chez la souris. Une percée significative pour remplacer le manque de solutions proposées jusqu’à présent face à cette maladie chronique et incurable.
Les chercheurs de ce laboratoire toulousain Infinity 1, conjointement avec leurs collègues de l’Institut Pasteur et de l’entreprise NEOVACS, ambitionnent de stopper toute l’inflammation avant qu’elle ne se mette en place, grâce à des technologies modernes et innovantes. Il s’agira alors de trouver le bon dosage pour que le vaccin soit efficace et sans danger pour les patients.
Vers des essais cliniques en 2023 ?
Si tout se passe bien, des tests humains pourraient très probablement avoir lieu dans les prochaines années. Les dirigeants espèrent que ces essais cliniques débuteront au cours de l’année 2023, pour ensuite passer à un stade de vaccination plus large et mettre effectivement fin aux problèmes respiratoires des milliers de personnes.
En outre, cette recherche contribuerait à améliorer grandement la qualité de vie des asthmatiques, dont certains seraient même à terme en mesure de cesser leur prise quotidienne de médicaments.
En somme, grâce à ces progrès, on peut dire que la fin des difficultés respiratoires pourrait bel et bien être en vue pour les victimes de l’asthme allergique. Au vu des résultats encourageants obtenus par les chercheurs, il est donc possible que l’on assiste bientôt à l’arrivée d’un vaccin capable de :
- Stopper l’inflammation avant qu’elle ne se mette en place
- Soulager durablement les fourmillements et difficultés respiratoires
- Améliorer la qualité de vie des asthmatiques
En attendant l’arrivée de ce vaccin salvateur, les médecins rappellent qu’il est important de se faire dépister régulièrement et de suivre les conseils de son médecin traitant afin d’essayer de maintenir sa santé respiratoire au meilleur niveau possible.