L’amaryllis est le nom donné à toute une sorte de type de plantes. Celles concernées sont les variétés dites « à bulbes ». Cette appellation est donnée à ces plantes aux apparences « plantureuses », dont les couleurs attirent dès le premier regard, aussi connues sous le nom d’ « hippeastrum ».
L’Amaryllis, une plante venue d’Amérique
L’amaryllis se catégorise parmi les Amaryllidacées, dans lesquelles on retrouve les agapanthes, ou plus étonnamment les ciboules et autres oignons. Trouvant ses origines en Amérique, le végétal fleurit aussi bien dans la partie centrale, que dans la partie sud du pays.
Sa composition fait tout son caractère : dotée de tiges creuses, la plante compte jusqu’à 6 pétales sur chaque bouton. Les diamètres de ses bourgeons sont très variables : certains n’ont aucun mal à atteindre les 20 cm. Il existe 4 principaux types d’amaryllis :
- La nymphe blanche aux légères notes rosées
- Le caprice multicolore à dominance rose et à touches blanches
- L’amaryllis rouge
- L’amaryllis blanche
De ces plantes, l’amaryllis rouge demeure la plus courante. Également surnommée « Red Lion » (littéralement « lion rouge »), cette variété séduit par sa couleur profonde. Le nombre de variétés ne se limite cependant pas à celles mentionnées. L’amaryllis se décline en plusieurs spécimens, présentant des teintes étonnantes : du blanc pur, au fuchsia, en passant par des coloris panachés… la nature a permis à cette plante de se décliner sous 80 couleurs différentes.
L’Amaryllis, une plante d’intérieur ?
Autrefois dénombrée parmi les liliacées, l’amaryllis est d’abord une plante d’appartement.
Elle a la particularité de fleurir en plein hiver, et de se développer dans les environnements chauds. Les serres chauffées, tout comme les foyers, offrent des milieux tout indiqués pour son développement. La plante compte également une version africaine, qui ne craint pas le froid. Contrairement à l’amaryllis américaine, la plante africaine supporte les basses températures. Elle trouve un terrain de croissance propice en extérieur, où le froid ne ralentit pas son développement.
Un petit saut dans l’Histoire
L’Amaryllis a commencé à être commercialisée au XVIIème siècle, lorsque les Hollandais en firent la découverte. Ces premiers exploitants, attirés par la belle apparence de ses spécimens, importèrent ses bulbes de l’Amérique du Sud. D’autres privilégièrent des fournisseurs mexicains, auprès desquels d’autres variantes de l’amaryllis connurent une grande popularité.
En peu de temps, ces commerçants parvinrent à créer des hybrides qui se répandent dans plusieurs pays. Au XVIIIème siècle, l’amaryllis devient une plante que tout le monde veut exposer dans son intérieur. La fleur présente une allure élégante et sensuelle qui fait tout son succès. D’apparence noble et robuste, elle devient rapidement une plante qui représente les belles femmes. Cette analogie ne lui est pas imposée au hasard : populaire grâce aux « Bucoliques de Virgile », l’amaryllis est depuis synonyme de poésie et de beauté.
- Une plante aux significations diverses
Le nom même de la plante inspire les poètes. Ces derniers ont été nombreux à se l’approprier pour orner leurs créations lyriques. Dans la tradition grecque, son nom marque le resplendissement, la brillance. Dans la littérature, elle est synonyme de fierté et de détermination.
Son statut est longtemps comparé à celui de la femme : toutes deux embellissent les séjours durant la mauvaise saison. L’amaryllis étonne par sa longévité, et s’impose comme la plante qui apporte une touche ensoleillée aux vacances de Noël.
- Un spécimen symbolique pour les fêtes religieuses
Sa forme, qui rappelle celle d’une étoile, en fait un ornement propice aux fêtes de saison. Parmi les mythes qui accompagnent sa floraison, celle de l’annonce de la naissance du Christ est la plus connue. L’amaryllis est présentée comme cette plante que les anges transforment en trompette, et dont laquelle ils soufflent pour exprimer leur joie.
Les caractéristiques de l’amaryllis
L’Amaryllis présente une carrure haute perchée, presque imposante. Considérée comme une plante fière, l’amaryllis met en avant des couleurs éblouissantes qui ont fait sa popularité. Elle est souvent présentée comme une plante qui pousse mieux lorsqu’elle est mise dans un pot. Les versions non rustiques de la plante se retrouvent dans les jardineries dès l’automne. Ses oignons s’y achètent en vrac, et se mettent en terre entre octobre et décembre.
Les bulbes se reconnaissent à leur taille : gros et aussi imposants que ses fleurs, ils sont indiqués pour un forçage en automne et une floraison en hiver. Ses corolles varient de 4 à 6, en fonction de la variété de la plante, mais aussi de la taille de la tige. La fleur se caractérise par ses couleurs vives et profondes, au milieu desquelles des stries blanches peuvent se présenter.
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Sur le marché, une cinquantaine de ses variantes offrent de grandes fleurs sont les diamètres peuvent atteindre les 20 cm. Les hybrides sont, pour leur part, plus modestes : elles se déclinent en spécimens moins larges, ou en des miniatures aux caractéristiques bien particulières. Certains types d’amaryllis peuvent ainsi présenter des fleurs doubles, quand d’autres se contentent d’une unique rangée.
La floraison de l’Amaryllis
L’amaryllis est une plante tropicale qui fleurit principalement en hiver. Elle se catégorise pourtant comme une plante printanière, dont la floraison a été avancée. A l’origine, l’éclosion de ses pétales durant les fêtes hivernales n’est donc pas naturelle. Le spécimen est doté d’une résistance qui lui est propre : si ses fleurs se fanent durant les mauvais jours, cela ne signifie pas que la plante soit bonne à jeter.
En effet, l’amaryllis réserve de belles surprises : préservée jusqu’au retour du soleil, le végétal aux pétales tombées refleurit rapidement. Il n’aura aucun mal à orner votre salon une bonne partie de l’année. Voici quelques points dont il faut se rappeler :
- En été, son feuillage prend des tons jaunâtres qui indiquent son entrée en phase de repos
- L’amaryllis peut refleurir durant plusieurs années lorsqu’elle est convenablement conservée
- La première fleuraison n’est donc jamais la seule
Cette particularité confirme qu’il faut de la détermination pour s’en occuper à longueur d’année. Une fois le feuillage sec et vieilli, le bulbe peut être sorti du pot pour être gardé au frais.
Il est également possible de multiplier la plante en mettant des caïeux en terre. Ces petits bulbes, qui se raccrochent à l’oignon principal, ne fleuriront cependant qu’après 24 à 36 mois. Le respect de son cycle de vie naturel permet d’en obtenir deux floraisons par année. Celles-ci peuvent se constater entre 6 et 8 semaines après que le bulbe soit mis dans son pot.
Comment planter l’amaryllis ?
Entre octobre et février, l’amaryllis peut être plantée. Sa plantation se fait uniquement dans des pots, conditionnés pour les plantes d’intérieur. L’usage de bacs d’environ 20 cm est recommandé, pour permettre à la plante de se développer complètement. Sa taille finale donne une idée de l’ampleur de ses racines.
Ces pots doivent contenir :
- Du terreau : celui-ci doit être correctement drainé pour que l’amaryllis puisse pousser
- Du sable : il maintient les capacités des matières organiques à optimiser la floraison
- Une couche de gravier : ce dernier ajout stabilise le drainage de l’environnement de plantation. Le gravier peut être remplacé par des billes d’argile
Le positionnement des bulbes se fait à fleur de la terre. Ils doivent idéalement dépasser de 1 à 2cm, pour pouvoir se développer dans les meilleures conditions. L’Amaryllis se garde dans un environnement frais autour des 15°C. Il est également important que l’endroit soit sombre durant les premières semaines de mise en pot. Cette condition assure l’enracinement du bulbe, et doit être respectée jusqu’à ce que les racines « adhèrent » à la terre.
Au bout de 6 semaines, il est enfin possible de la placer dans un endroit lumineux. Un coin où les températures vont de 20 à 25°C lui permettra de pousser, et de fleurir plus rapidement. Notons que la période de repos est la principale garantie de sa floraison. Une amaryllis qui ne fleurit pas est une amaryllis qui aura été arrosé durant sa période de repos. Cela est valable après la première floraison.
Qu’en est-il de l’entretien ?
L’Amaryllis n’est pas si difficile à entretenir : elle s’arrose 1 à 2 fois par semaine lorsque le bulbe vient d’être planté. Lorsqu’elle fleurit, l’amaryllis a besoin d’être arrosée tous les 2 à 3 jours. Elle cesse une fois que la période de floraison arrive à son terme, et ne doit reprendre qu’au début d’un nouveau cycle.
L’amaryllis est aussi une plante qui s’épanouit à la lumière du soleil, mais qui ne doit pas y être continuellement exposée lorsqu’elle est plantée en intérieur. L’ajout d’engrais et autres fertilisant ne doit pas se faire plus d’une fois dans le mois : la plante ne demande pas de traitement particulier. Sa taille se fait uniquement lorsque ses fleurs se fanent. Notons enfin que l’amaryllis est rarement touchée par les maladies, et que les insectes l’envahissent rarement. Au final, il s’agit d’une plante qui s’entretient très facilement.