Cet article marque le d�but d’une s�rie en trois parties sur la cupidit�, la consommation et l’oppression �conomique de la majorit� par quelques-uns.
Dans le sillage du 11 septembre, l’ancien pr�sident George W. Bush a pr�conis� la consommation � la fois comme moyen de renforcer notre nation et comme tactique de prosp�rit�. En 2007, Annie Leonard a �crit L’histoire des trucs comme une critique des taux dangereux de production, de consommation et de gaspillage. En 2014, potentiellement l’ann�e la plus chaude jamais enregistr�e, nous marquons notre 23e ann�e d’engagement militaire am�ricain au Moyen-Orient et la sortie du sixi�me iPhone d’Apple en sept ans. En r�fl�chissant � ces points de rep�re, je me suis retrouv� � penser � la durabilit� de nos habitudes de consommation et � la conscience sociale de notre caract�re collectif.
J’ai pass� une partie de mon enfance dans la communaut� ais�e de Palo Verdes, en Californie, dans la maison d’un vendeur prosp�re et d’une m�re devenue femme au foyer � temps partiel. J’ai connu le r�ve confortable de la classe moyenne blanche des ann�es 1960. soci�t�. � 54 ans, je suis conditionn� dans une culture am�ricaine ax�e sur l’initiative individuelle et la croissance imparable qui a soutenu le r�ve aux lunettes roses du pass� des parents de ma g�n�ration. Mais un petit d�tail a interf�r� avec ce r�ve – la d�r�glementation, la d�r�glementation du syst�me Bell, des banques et de nombreux autres g�ants de l’industrie qui n’a cess� d’augmenter depuis les ann�es 1980, permettant une cupidit� massive. Le r�sultat? La Grande R�cession. D�sormais, seuls les riches portent des lunettes. Et donc, nous rencontrons la cupidit�.
R�cemment, on m’a rappel� le d�tachement et la d�personnalisation de la cupidit� � travers une s�rie d’interactions avec un groupe d’activistes faisant du piquetage devant ma coop�rative de v�tements de plein air � Seattle. �tant une personne curieuse, j’ai donn� un peu de mon attention et de mon temps � ce groupe de jeunes. Ils m’ont fait part de leurs pr�occupations concernant les pratiques d’achat de ma coop�rative et ont exprim� leur int�r�t � rencontrer l’�quipe de direction pour ouvrir un dialogue sur les salaires d�cents et les conditions de travail. Apr�s avoir discut� avec le groupe d’activistes �tudiants, j’ai propos� d’aider � soutenir leur cause en faisant de mon mieux pour organiser une rencontre avec le PDG de la coop�rative.
�tant une personne soucieuse des gens et pers�v�rante, je supposais que l’organisation d’une r�union serait une t�che simple et rapide. Lorsqu’il s’agit de d�crocher des rendez-vous avec des PDG, des chefs d’entreprise et des repr�sentants du gouvernement, je ne suis pas souvent bloqu�. L’un des nombreux cadeaux que la dyslexie m’a donn� est la t�nacit� qu’il faut pour ouvrir des portes. Cette fois, apr�s de nombreuses heures consacr�es au t�l�phone avec les assistants personnels de direction et les professionnels des relations publiques de la coop�rative, je rencontrais toujours des impasses. J’ai reli� ces impasses � la cupidit�. Les dirigeants ne voulaient pas discuter de leurs pratiques. En fin de compte, je pense qu’une r�union a peut-�tre eu lieu, mais je n’ai pas �t� invit� � y assister, donc je ne suis pas s�r du r�sultat.
Quand j’�tais jeune, je ne me souviens pas d’un �norme scepticisme � l’�gard des entreprises – toute fracture dans le sentiment que les entreprises recherchaient des clients et des actionnaires sans conflits d’int�r�ts �tait masqu�e par l’apathie d’une classe moyenne grasse et heureuse. Les entreprises �taient accessibles. Les PDG et les conseils d’administration �taient joignables par t�l�phone et assum�s responsables.
J’ai h�te de revoir cette orientation client et cette accessibilit� dans notre avenir. Peut-�tre verrons-nous � nouveau ces valeurs affich�es par de petites entreprises locales, peut-�tre avec la croissance d’organisations comme Kickstarter, une plateforme de financement participatif pour des projets cr�atifs. Ou peut-�tre que les grandes entreprises retrouveront l’importance des clients et de l’�thique des affaires. Qui sait? En attendant, je continuerai � chercher des moyens de r�duire ma consommation.
Comment est-ce qu’on est arriv�s ici? Comment les droits et responsabilit�s des entreprises citoyennes ont-ils chang� au cours de votre vie�? Pouvez-vous trouver quelqu’un dans votre communaut�, plus jeune ou plus �g�, avec qui avoir une conversation sur ce sujet�? Si vous pouviez arr�ter de soutenir un magasin, une industrie ou une grande entreprise � cause de la cupidit�, qui serait-ce�?
Ressources
www.forbes.com/sites/stevedenning/2013/06/26/the-origin-of-the-worlds-dumbest-idea-milton-friedman
www.commondreams.org/views02/0119-04.htm
www.colorado.edu/studentgroups/libertarians/issues/friedman-soc-resp-business.html
www.fastcoexist.com/1680064/3-characteristics-of-responsible-corporate-citizens
www.washingtonpost.com/blogs/wonkblog/wp/2013/09/09/how-the-cult-of-shareholder-value-wrecked-american-business
www.cepr.net/documents/publications/dereg-timeline-2009-07.pdf